Eminem annonce « The Death of Slim Shady » : la fin d’une ère

Le retour de Slim Shady approche à grands pas… enfin, techniquement parlant. Eminem s’apprête à dévoiler son nouvel album, The Death of Slim Shady, qui marquera la conclusion de l’histoire de son alter ego. Comme le titre l’indique, Slim Shady n’est plus. Pour promouvoir l’album, un teaser inspiré des anciennes émissions policières met en scène des témoins revenant sur les événements ayant conduit à sa disparition. Il est encore trop tôt pour savoir si le contenu lyrique de l’album sera purement métaphorique, mais la campagne promotionnelle reste fidèle à cette idée. Eminem est même allé jusqu’à publier une nécrologie dans un journal.

« Slim Shady a laissé une marque indélébile », titrait le Detroit Free Press. L’article traitait Slim comme une personne réelle, malgré une photo exagérément comique où il porte un masque de hockey. En plus d’aborder la dimension satirique du personnage, le texte rappelait à quel point son univers sombre avait rapidement frappé le public. « Alors qu’il conduisait des millions de fans sur un chemin, il glorifiait une vision du monde manifestement nihiliste. » Si ses antécédents sont bien connus, les détails de sa mort rendent l’article encore plus fascinant.

Dès le départ, le destin tragique de Slim Shady semblait inévitable. « Sa vie complexe et tourmentée s’est achevée », écrivait l’auteur. « Et l’héritage qu’il laisse derrière lui demeure aussi incertain que la manière dont il a disparu. Puisse-t-il trouver la paix dans l’au-delà, là où il n’a pas pu la trouver sur Terre. » Ces mots reflètent fidèlement la vision qu’Eminem a toujours eue de son personnage.

En 1999, lors d’une interview pour Video Music Box, le rappeur expliquait que Slim Shady lui permettait de libérer ses impulsions créatives sans contrainte. « Tout le monde a deux faces », affirmait-il. « Slim Shady, c’est juste mon côté en colère, celui où je peux déverser ma rage. Eminem, c’est moi. Quand j’écris, parfois c’est du Eminem, parfois du Slim Shady. Tout dépend de mon humeur. »

Vingt-cinq ans plus tard, il semble prêt à tourner la page et à explorer de nouveaux horizons créatifs.