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Un Projet Visionnaire Né au XIXe Siècle

Un Projet Visionnaire Né au XIXe Siècle

L’idée de construire l’Hôpital Principal de Dakar remonte à 1862. Cependant, les travaux débutent réellement en 1880, après la fermeture de l’hôpital de Gorée. Accusé de favoriser la propagation de la fièvre jaune, ce dernier avait été durement frappé par l’épidémie de 1878, qui causa 750 décès à Gorée, Dakar, Rufisque et Saint-Louis.

Une Inauguration Historique en 1884

Situé sur la presqu’île de Dakar, en bordure de l’anse Bernard, l’hôpital ouvre ses portes en août 1884. Il comprend alors sept bâtiments à étages, ornés de briques et d’arcades, disposés en trois paires se faisant face. En 1897, deux nouveaux édifices, reliés par une galerie à arcades, viennent compléter cet ensemble. Ce noyau central, préservé jusqu’à aujourd’hui, confère à l’hôpital son charme unique.

Expansions et Modernisations au Fil des Décennies

Dès 1898, l’Hôpital Militaire s’agrandit avec l’ajout de cuisines, lingerie, chapelle et morgue. En réponse à l’épidémie de fièvre jaune de 1900, des bâtiments destinés aux patients contagieux et au personnel médical voient le jour.

Entre 1922 et 1930, quatre nouvelles constructions de style colonial enrichissent le site. Parmi elles, la maternité, la pharmacie d’approvisionnement des troupes et le pavillon des dames. Avec l’Afrique Occidentale Française (AOF), l’hôpital amorce un virage vers la modernité, abandonnant peu à peu l’architecture coloniale.

En 1940, le Médecin-Colonel Huart fait aménager un bloc opératoire souterrain. L’année suivante, une garderie d’enfants, qui deviendra plus tard la clinique Brévi, ouvre ses portes.

D’un Hôpital Militaire à un Établissement Public

À l’origine simple ambulance militaire en 1880, l’établissement devient un hôpital militaire en 1890. En 1912, il prend le nom d’Hôpital Colonial et accueille tous les patients, sauf ceux relevant de l’assistance médicale gratuite, pris en charge par l’Hôpital Central Indigène (actuel hôpital Aristide Le Dantec).

En 1958, l’hôpital passe sous le budget de la France d’Outre-Mer mais conserve son statut militaire jusqu’en 1971. Cette année-là, une convention entre la France et le Sénégal place l’hôpital sous la double tutelle des Forces armées sénégalaises et de la République française, avec une gestion assurée par le Ministère français de la Coopération.

Un nouvel accord signé en 1999 transfère définitivement la gestion financière aux autorités sénégalaises. Puis, avec la loi de réforme hospitalière de 2000, l’Hôpital Principal de Dakar devient un Établissement public de santé à statut spécial, sous la tutelle du Ministère des Forces armées sénégalaises.

Une Nouvelle Ère d’Autonomie et de Collaboration

En 2004, l’hôpital accède à l’autonomie, avec une direction majoritairement sénégalaise. Désormais, la plupart des chefs de service et de département sont des officiers sénégalais, tandis que le personnel paramédical est essentiellement civil et local.

La coopération entre les cadres sénégalais et les coopérants français favorise une émulation scientifique bénéfique.

Un Pilier de l’Excellence Médicale

Fort de 150 ans d’histoire, l’Hôpital Principal de Dakar a su s’adapter aux défis sanitaires successifs. Aujourd’hui, il demeure un centre médical de référence en Afrique de l’Ouest, alliant héritage, modernité et excellence médicale.

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