«Le bouddhisme est né à Colobane»: Felwine Sarr s’interroge sur les mystères existentiels
Le dernier recueil de nouvelles de Felwine Sarr, intitulé Le bouddhisme est né à Colobane, est paru en coédition chez Philippe Rey (France) et Jimsaan (Sénégal). Universitaire, musicien et éditeur, il propose un ouvrage de 112 pages qui invite à réfléchir sur l’amour, la vie et la mort. Il a présenté ce livre jeudi dernier, lors de la rentrée littéraire des éditions Jimsaan.
Une quête existentielle à travers sept nouvelles
Dans ce recueil, Felwine Sarr entraîne le lecteur dans les parcours de plusieurs personnages : Fodé, Aby et Teibashin. L’une des nouvelles, Lettre à Mabousso, s’adresse à un ami disparu et explore les thèmes du deuil et de l’au-delà. Aujourd’hui professeur de philosophie africaine contemporaine et diasporique à l’université de Duke (États-Unis), l’auteur décrit son livre comme « une méditation sur les questionnements existentiels ».
Un titre inspiré par Wasis Diop
Le titre du recueil s’inspire de la musique de Wasis Diop. Felwine Sarr voit en cet artiste une approche contemplative du monde, presque « bouddhiste ». « Le bouddhisme symbolise une manière de voir les choses avec lucidité, d’accepter leur mouvement et leur impermanence », explique-t-il.
Un voyage entre mots et musique
L’ouvrage entretient un dialogue avec la musique. Il fait référence aux chansons de Cheikh Lô, Toumani Diabaté, Wasis Diop et Ali Farka Touré. L’intertextualité ne s’arrête pas là. L’auteur évoque aussi les œuvres du plasticien Soly Ciss.
« Je veux embarquer les lecteurs dans un voyage émotionnel », confie-t-il. Ce périple les mène de Dakar à Nantes, en passant par Kaolack, Ndangane et Niodior.
Avec Le bouddhisme est né à Colobane, Felwine Sarr propose une réflexion profonde sur l’existence. Il tisse des liens entre littérature, musique et arts visuels. Une invitation à la contemplation et à la quête de sens.