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« Crise à la SODAV : Le Synaprocs Dénonce la Réélection Contestée de Ngoné Ndour »

Le Syndicat National des Artistes et Professionnels de la Culture (Synaprocs) a manifesté son mécontentement face à la réélection de Ngoné Ndour à la présidence du Conseil d’Administration de la SODAV, dénonçant un quatrième mandat qu’ils jugent illégitime. Lors d’un point de presse, le syndicat a exprimé son intention de convoquer une Assemblée Générale Extraordinaire pour modifier les statuts de l’organisation.

Le Synaprocs, qui n’a pas pu accéder au bâtiment de la SODAV en raison de la présence des forces de sécurité, considère cette réélection comme une manipulation des statuts. « Au Sénégal, on a mis fin aux troisièmes mandats, alors un quatrième est impensable, » a déclaré Vieux Mac Faye, artiste musicien, en dénonçant la réélection de Ngoné Ndour. Selon lui, la volonté artistique des professionnels est bafouée par cette reconduction.

Joseph Léon Bachir Dia, membre du Synaprocs et responsable de la formation, a ajouté que Ngoné Ndour manipule les statuts de la SODAV pour rester indéfiniment au pouvoir. « En 2019, après une Assemblée Générale Ordinaire, ils ont convoqué une Assemblée Générale Extraordinaire pour modifier les statuts de la direction . Ces changements ont été approuvés par le Conseil d’Administration, mais Ngoné Ndour a pris les statuts et les a fait signer par des notaires pour changer les règles de vote, » a-t-il expliqué.

Le Synaprocs reproche de sélectionner des membres loyaux pour siéger au conseil, assurant ainsi son maintien au pouvoir. « À la SODAV, il y a 36 membres. Tous les trois ans, 12 membres sortent, mais ce sont les 24 restants, choisis par elle, qui élisent les nouveaux membres. Cela doit changer, » a poursuivi Joseph Léon Bachir Dia.

Empêchés d’entrer dans l’immeuble de la SODAV par les forces de sécurité, les membres du Synaprocs ont exprimé leur indignation face à ce qu’ils perçoivent comme une utilisation abusive des ressources de l’organisation. « Nous sommes des associés de la SODAV. Il est inacceptable que l’argent de la SODAV soit utilisé pour payer des gardes qui nous empêchent d’entrer dans notre propre institution, » a déclaré Joseph Léon Bachir Dia, visiblement indigné.

Le Synaprocs appelle à une intervention du président de la République et du Premier ministre pour arbitrer la situation et permettre une révision des statuts de la SODAV afin de restaurer la légitimité et la transparence au sein de l’organisation.

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