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« Festival Cinéma Femmes Afrique 2024 : Urgence Climatique et Paix en Lumière »

La sixième édition du Festival Cinéma Femmes Afrique (FFA) s’apprête à illuminer Dakar et huit autres régions du Sénégal à partir du 26 avril, placée sous le signe de l’urgence climatique et de la paix, révèlent les organisateurs.

Pas moins de soixante-dix films composent la sélection de cette édition, qui s’étalera jusqu’au 10 mai à travers Dakar et les régions de Thiès, Louga, Fatick, Kaolack, Kaffrine, Casamance, Kolda et Sédhiou.

Des réalisations telles que « Les Filles d’Olfa » de la Tunisienne Kaouther Ben Hania, présenté lors du dernier Festival de Cannes en 2023, « Good Bye Julia » du Soudanais Mohamed Kordofani, « 20 ans après » du Sénégalais Moussa Touré et « L’envoyé de Dieu » de la Nigérienne Amina Abdoulaye Mamani seront projetées lors de cet événement.

Martine Ndiaye, présidente de l’Association promotrice de l’événement, met en lumière les thématiques abordées par ces productions, incluant le climat, les changements climatiques, les zones de conflit, l’égalité des genres et la paix.

Elle explique : « Nous souhaitons mettre en avant la question du changement climatique, devenue une préoccupation mondiale. Celui-ci se manifeste à travers divers aspects, comme le problème de la pollution plastique dévastant les océans et menaçant les écosystèmes marins. »

Martine Ndiaye souligne également l’importance cruciale de l’accès à l’eau, évoquant les projections des spécialistes qui prévoient que la moitié de la population sera confrontée à des difficultés d’approvisionnement en eau d’ici 2050.

L’édition 2024 de ce festival, marquant ses vingt ans d’existence, promet une série d’innovations, dont la création d’un village écologique dans les jardins de l’hôtel de ville de Dakar, accueillant 450 élèves pour des ateliers sur le climat.

Des rencontres matinales, baptisées « Les Ndékki des réalisateurs », seront également organisées à la mairie de Dakar. Martine Ndiaye explique que cette initiative permettra à des cinéastes d’échanger sur leurs parcours, processus créatifs et défis respectifs, offrant ainsi une opportunité d’apprentissage pour les jeunes cinéastes et un regard en coulisses pour le grand public.

Des face-à-face entre réalisateurs sont prévus, notamment entre Amina Abdoulaye Mamani (Niger) et Moussa Touré (Sénégal) le dimanche 28 avril, ainsi qu’entre Appoline Traoré (Burkina Faso) et Mamyto Nakamura (Sénégal) le jeudi 2 mai.

Le festival comprendra également un master class animé par le réalisateur mauritanien Aderrahmane Sissako, connu pour des films tels que « Bamako » (2006), « Timbuktu » (2014) et « Black Tea » (2024).

Deux panels seront également organisés, l’un sur « Le cinéma comme arme de résistance dans les pays en conflit » et l’autre sur « L’eau, un trésor collectif ! à l’heure du changement climatique ».

Enfin, quatorze jeunes auront la chance de bénéficier d’une formation en cinéma et en scénario pendant quinze jours, et le festival introduira pour la première fois des prix de la critique et de la meilleure première œuvre.

Initialement prévu en février, le festival, qui se tient tous les deux ans, a été reporté en avril en raison de l’élection présidentielle, précise la présidente.

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