La Science-Fiction S’ouvre à la Diversité : Les Afro-Descendants Prennent le Devant de la Scène
Un Nouveau Souffle pour la Science-Fiction
La science-fiction se diversifie et s’ouvre à de nouveaux horizons. Des œuvres telles que le jeu vidéo « Tales of Kenzera », la série « Supacell » et la série Star Wars « The Acolyte » mettent en lumière des personnages noirs et des cultures africaines. Ce changement marque une avancée significative dans la représentation des afro-descendants dans ce genre longtemps dominé par des personnages et des histoires eurocentrés.
« Supacell » : Les Super-Héros Noirs de Londres
Netflix vient de lancer « Supacell », une série britannique contemporaine située à Londres. Six personnes ordinaires découvrent soudainement qu’elles possèdent des super-pouvoirs. Leur point commun ? Elles sont toutes noires. La série, créée par Andrew Onwubolu, alias Rapman, explore comment ces individus utilisent leurs pouvoirs pour naviguer dans leur vie quotidienne et aborder des questions sociales contemporaines comme le suicide, la violence domestique et l’accès aux soins.
Rapman explique que son objectif était de donner une « perspective afro-britannique » sur ces problèmes, en offrant une plateforme à des artistes noirs pour exprimer leur créativité. Il se dit fier d’être le premier noir à créer, écrire et diriger sa propre série sur Netflix, une étape importante pour la représentation dans les médias.
L’Afrofuturisme dans « The Acolyte »
« The Acolyte », une série de l’univers Star Wars, introduit des éléments d’afrofuturisme en suivant deux jumelles noires issues d’une communauté matriarcale inspirée par des cultures africaines. La showrunneuse Leslye Headland s’est inspirée de diverses communautés africaines de femmes perçues comme des magiciennes. Jodie Turner-Smith, qui incarne la dirigeante de cette communauté, a été enthousiasmée par ce rôle novateur qui voit la Force comme un cadeau à chérir plutôt qu’un pouvoir à exploiter.
« Tales of Kenzera » : Un Voyage Afrofuturiste en Jeu Vidéo
Le jeu vidéo « Tales of Kenzera: Zau » propose une aventure inspirée de la mythologie bantoue, créant un univers de science-fiction avec une esthétique africaine. Les personnages sont noirs et les éléments magiques puisent dans les contes et cérémonies d’Afrique subsaharienne. Zau, le protagoniste, est un jeune chaman de Kenzera qui part à la recherche de l’esprit de son père défunt. Ackeem Durrant, directeur artistique du jeu, explique que les coiffures, couleurs et motifs utilisés sont directement inspirés de tribus africaines telles que les Himba et les Ndebele.
Le créateur du jeu, Abubakar Salim, s’est inspiré de sa propre culture bantoue pour créer un univers unique où l’architecture et la technologie africaine traditionnelle évoluent sans influence occidentale. Le jeu traite de thèmes universels tels que le deuil et la quête de soi, tout en intégrant des éléments culturels bantous pour enrichir l’expérience narrative.
Un Hommage Personnel et Culturel
Abubakar Salim, dont la famille est originaire du Kenya, utilise « Tales of Kenzera » pour honorer la mémoire de son père, un ingénieur informatique kenyan décédé. Salim, également acteur dans des jeux comme « Assassin’s Creed Origins » et des séries comme « House of the Dragon », se connecte à ses racines africaines à travers ce projet passionné. Le monde de Kenzera, selon Salim, continuera de s’étendre à travers de futurs jeux ou films, promettant ainsi une exploration continue de la richesse culturelle africaine dans la science-fiction.
Ce vent de diversité souffle sur le monde de la science-fiction, offrant une plateforme aux histoires et aux voix afro-descendantes. La richesse des cultures africaines commence à être célébrée et explorée à travers des récits captivants, prouvant que la science-fiction a encore beaucoup à découvrir et à offrir.
4o