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« Révolution Soninké : Des acteurs des médias dévoilent les secrets de leur langue »

Ils étaient une vingtaine de journalistes et techniciens réunis au sein de l’Association des journalistes, techniciens et animateurs soninkés (Ajtas). Ces acteurs des médias ont récemment organisé une conférence d’une grande importance sur le thème : «L’enseignement et l’écriture de la langue soninké».

Dans le cadre de cette initiative, l’objectif est de promouvoir la langue soninké tant au niveau national qu’international. Harouna Fall, le président de l’Association des journalistes, animateurs et techniciens en langue soninké (Ajtas), a expliqué que cette structure a été créée en novembre 2022. Son but est de contribuer, en tant que journalistes, communicateurs et animateurs, à la promotion de la langue soninké, de la culture soninké, tout en collaborant avec les autorités locales et nationales pour le développement du pays.

Harouna Fall a souligné l’importance de la conférence en invitant la communauté soninké, en particulier les linguistes qui ont accompli des travaux exceptionnels dans ce domaine, à partager leurs réflexions et leurs découvertes sur la langue soninké. Il a également souligné l’importance de cette initiative dans le contexte où l’UNESCO a récemment déclaré le 25 septembre de chaque année comme la Journée mondiale de la langue soninké. Il a affirmé qu’il n’y avait pas de meilleure occasion pour magnifier et promouvoir davantage cette langue qui a contribué au développement du Sénégal et du monde.

Face à l’auditoire, M. Fall a assuré que les spécialistes présents étaient en mesure de fournir des explications techniques et pédagogiques pour l’enseignement de la langue soninké. À partir de cette année scolaire, l’enseignement de la langue soninké débutera dans les écoles, conformément à la décision de l’État du Sénégal. Il a rappelé l’importance de l’écriture de la langue soninké pour éviter sa disparition.

Le président de la Confédération internationale des associations soninkés, le Pr Ousmane Bocar Diagana, a également exprimé son point de vue sur la situation. Selon lui, toute langue qui n’est pas écrite est condamnée à disparaître. Il a souligné que la langue soninké est parlée dans plusieurs pays, dont le Sénégal, le Mali, la Mauritanie, la Gambie, la Guinée-Bissau et la Guinée Conakry, où les Soninkés ont une présence significative. Il a mentionné que l’enseignement du soninké a débuté en 1979 dans les écoles, puis a été interrompu, mais le nouveau gouvernement a pris la décision de le réintroduire dans l’éducation nationale à partir de cette année scolaire.

Pr Diagana a souligné l’importance de l’officialisation de toutes les langues, en particulier la langue soninké, dans les pays respectifs. Il a considéré que l’acte de l’UNESCO en réservant une Journée mondiale de la langue soninké devrait servir de motivation pour les pays concernés. Il a également mis en avant le rôle de l’écriture dans la préservation de la langue, notant que de nombreuses thèses, recherches et dictionnaires ont déjà été rédigés en soninké. Enfin, il a annoncé la création d’une Académie Soninké dont le siège sera en Gambie pour soutenir la préservation et la promotion de la langue soninké.

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