Djibril Diop Mambéty : Le visionnaire du cinéma africain, 26 ans après sa disparition

Ce 23 juillet marque 26 ans depuis la disparition de Djibril Diop Mambéty, figure majeure du cinéma africain. Décédé en 1998 à l’âge de 53 ans, il laisse derrière lui une œuvre rare, mais d’une intensité inégalée.
Son film culte Touki Bouki (1973) retrace le rêve d’évasion de deux jeunes Dakarois vers Paris. Un récit toujours d’actualité, miroir des espoirs et contradictions d’une jeunesse africaine en quête d’ailleurs.
Avec Hyènes (1992), Mambéty dénonçait la corruption et le poids de l’argent. Le Franc (1994) et La Petite Vendeuse de Soleil (1999) donnaient une voix lumineuse aux exclus et enfants des rues.
Cinéaste libre et engagé, il affirmait : « Le cinéma est une arme. Mon œil est une caméra. Ma caméra est un œil. »
Son héritage inspire encore aujourd’hui des cinéastes comme Mati Diop, Abderrahmane Sissako ou Alain Gomis. Mambéty a ouvert la voie à un cinéma africain audacieux, poétique, politique.
En ce jour de mémoire, saluons son génie. Et poursuivons son Touki, ce voyage intérieur et essentiel.