Culture et Économie : La Rémunération pour Copie Privée entre en Vigueur au Sénégal

La ministre de la Culture, Khady Diène Gaye, s’est engagée à appliquer le décret sur la rémunération pour copie privée d’ici fin décembre 2024. En effet, le Conseil des ministres a adopté ce décret le 16 octobre afin de soutenir les artistes.
Mercredi, lors d’une rencontre avec la commission dédiée, elle a réaffirmé son engagement. Ainsi, le conseiller et musicien Aziz Dieng préside cette commission aux côtés de la PCA de la SODAV, Ngoné Ndour, et du directeur gérant Aly Bathily.
« Je vous invite à avancer ensemble pour une mise en œuvre rapide », a-t-elle déclaré. Par conséquent, elle insiste sur un lancement dès la fin de l’année afin que la SODAV bénéficie rapidement de ces ressources.
De son côté, le Sénégal appliquera une redevance de 3 % sur chaque objet entrant sur son territoire, conformément aux directives de l’UEMOA. De plus, ce taux passera à 5 % en 2025.
D’après les estimations, cette mesure pourrait générer jusqu’à 1,5 milliard de francs CFA par an. Ainsi, elle offrira un soutien financier essentiel aux acteurs culturels. « Cette manne financière améliorera le pouvoir d’achat des artistes et dynamisera le secteur », a ajouté la ministre.
Par ailleurs, une partie de la collecte financera des événements culturels. Toutefois, les autorités doivent encore préciser le montant exact.
En outre, Khady Diène Gaye rappelle que ce décret marque l’aboutissement d’un long processus. Elle salue donc la persévérance des acteurs culturels et annonce que 2024 sera une année clé pour les réformes culturelles.
Quant au président de la commission, Aziz Dieng, il souligne l’impact de cette mesure sur les revenus des artistes. « En Afrique, 70 % des recettes des organismes de gestion collective viennent de la copie privée. D’ailleurs, des pays comme le Burkina Faso et le Maroc en bénéficient déjà », explique-t-il.
De plus, selon lui, un taux de 2,5 % appliqué aux smartphones pourrait générer 1,5 milliard de francs CFA par an. Il s’agit d’une somme bien supérieure aux revenus précédemment perçus par l’ancien Bureau sénégalais du droit d’auteur.
Enfin, Momath Cissé, vice-président de l’ASCOSEN, exprime la satisfaction des associations de consommateurs. Il encourage donc les artistes à proposer des œuvres de qualité au public.