Musique et Politique au Sénégal : Les Artistes Dénoncent l’Utilisation Illégale de Leurs Œuvres en Campagne Présidentielle
Au cœur de la campagne présidentielle au Sénégal, les artistes locaux soulèvent une vive protestation contre l’utilisation non autorisée de leurs créations musicales. Réunis sous la bannière du Comité de Veille des Artistes, ils dénoncent fermement cette pratique qui viole leurs droits intellectuels. Lors d’une conférence de presse percutante tenue au siège de la Sodav ce mercredi 20 mars 2024, le Comité a catégoriquement condamné cette violation de la loi sur le droit d’auteur et les droits voisins, soulignant son caractère illégal et injuste.
Cette dénonciation met en lumière le manque flagrant de considération pour la culture au sein des programmes des dix-neuf candidats à la présidentielle. Pour les artistes, la culture transcende le simple divertissement ; elle constitue un moteur essentiel de développement économique, social et touristique. En effet, la musique, le cinéma et d’autres formes artistiques ont largement contribué à l’image de l’Afrique à l’échelle mondiale, témoignant de son potentiel et de sa riche diversité culturelle.
Face à cette situation préoccupante, le Comité en appelle aux candidats à la présidence pour qu’ils respectent le droit d’auteur et obtiennent les autorisations nécessaires avant d’utiliser des œuvres protégées dans leurs campagnes électorales. De plus, ils les invitent à intégrer pleinement la culture dans leurs programmes politiques, reconnaissant ainsi son importance cruciale pour le développement national.
Cependant, les artistes ne se contentent pas de dénoncer, ils proposent également des solutions concrètes. Ils encouragent les politiciens à respecter le droit d’auteur et à intégrer la culture dans leurs programmes politiques, reconnaissant son rôle essentiel dans le développement social, économique et touristique du pays.
Enfin, ils appellent les autorités compétentes à faire respecter la loi et à sanctionner les contrevenants. La culture ne doit plus être reléguée au second plan dans les débats politiques ; elle mérite une place centrale pour contribuer pleinement à l’épanouissement de la société sénégalaise.