« Robin Williams fait un retour émouvant en Génie chez Disney, neuf ans après sa disparition »
Neuf ans après la tragique disparition de Robin Williams, la magie de sa voix résonne à nouveau en tant que Génie dans un court métrage commémoratif des 100 ans des studios Disney. Cette prouesse a été réalisée sans l’utilisation d’une intelligence artificielle, mais avec de véritables enregistrements vocaux de l’acteur.
Intitulé « Il était une fois un héros », ce court métrage a été un défi de taille pour les animateurs de Disney. En seulement 9 minutes, ils ont réussi à faire se croiser 554 personnages animés en 2D et en 3D, provenant de 85 films datant de 1937 jusqu’à aujourd’hui. Certains de ces personnages ont été doublés par des acteurs qui n’avaient pas repris leurs rôles depuis deux ou trois décennies, tout comme certains animateurs qui étaient officiellement à la retraite.
Pour ressusciter le Génie d’Aladdin, doublé par Robin Williams, les réalisateurs ont dû faire preuve de créativité. Ils ont puisé dans les archives pour trouver des enregistrements d’archives de l’acteur, qui avait improvisé de nombreuses répliques lors de la production du film d’animation en 1992. Le résultat est un hommage émouvant à l’acteur regretté.
Dan Abraham et Trent Correy, co-réalisateurs du court métrage, ont souligné l’importance de faire participer les héritiers de Robin Williams à ce projet spécial. Ils ont écouté toutes les bandes sonores et enregistrements vocaux de l’acteur de l’époque pour choisir les extraits utilisés dans le court métrage. Le tout a été orchestré par Eric Goldberg, l’animateur du Génie dans le film original.
Il est essentiel de noter que ces enregistrements sont authentiques et proviennent directement de Robin Williams, en respectant ses souhaits exprimés dans son testament. L’acteur avait prévu que ni son image ni sa voix ne soient recréées à l’aide de nouvelles technologies pour de futurs projets pendant 25 ans après sa disparition. Cependant, une exception a été faite pour ce court métrage d’anniversaire, avec le consentement de ses héritiers.
Cette précaution prise par Robin Williams il y a neuf ans s’avère aujourd’hui plus que justifiée, compte tenu des préoccupations croissantes liées aux utilisations inappropriées de l’intelligence artificielle. Récemment, des scandales ont éclaté, révélant l’utilisation de scans de figurants pour créer des doublures numériques sans leur consentement, et même la recréation d’images d’acteurs sans autorisation. La fille de Robin Williams, Zelda Williams, a elle-même dénoncé l’utilisation d’une fausse voix inspirée par celle de son père dans une vidéo partagée sur les réseaux sociaux, comparant cette pratique à une histoire de Frankenstein.