Clash numérique au Mali : trois chanteuses derrière les barreaux

Le monde artistique malien traverse une zone de turbulences. Les chanteuses Babani Koné, Mariam Bah et Biguini Bagaga dorment actuellement en prison. Le Procureur du Pôle national de lutte contre la cybercriminalité les accuse d’injures publiques et d’atteinte aux mœurs via les réseaux sociaux. Leur procès est attendu pour le 4 septembre.

Depuis plusieurs mois, les altercations entre figures publiques maliennes explosent sur Internet. En cause : des vidéos provocantes, des directs offensants ou des publications injurieuses. Cette fois, la justice prend les choses en main.

L’affaire montre une tendance inquiétante. De plus en plus de citoyens utilisent le numérique pour nuire, menacer ou diffamer. Certains parlent de liberté d’expression. D’autres franchissent les lignes rouges.

Pourtant, les réseaux sociaux ne sont pas un espace sans règles. Chaque citoyen, célèbre ou non, reste soumis aux lois du pays. Respecter les autres et préserver l’ordre public reste une obligation, même en ligne.

Face à cette dérive, le Pôle national anti-cybercriminalité multiplie les actions. Ses équipes surveillent, identifient et poursuivent les auteurs d’abus numériques. L’objectif : assainir l’espace digital malien.

Le 4 septembre, les trois artistes devront répondre de leurs actes. Ce procès pourrait faire date. Il envoie un message clair : même la notoriété ne protège pas contre les conséquences de ses paroles.

Mali24